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dimanche 18 mai 2014

L'Eternel seul est Dieu Ps.44-1/13.






44.1
Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur! O Israël, que j'ai choisi!
44.2
Ainsi parle l'Éternel, qui t'a fait, Et qui t'a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien: Ne crains rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j'ai choisi.
44.3
Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.
44.4
Ils pousseront comme au milieu de l'herbe, Comme les saules près des courants d'eau.
44.5
Celui-ci dira: Je suis à l'Éternel; Celui-là se réclamera du nom de Jacob; Cet autre écrira de sa main: à l'Éternel! Et prononcera avec amour le nom d'Israël.
44.6
Ainsi parle l'Éternel, roi d'Israël et son rédempteur, L'Éternel des armées: Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n'y a point de Dieu.
44.7
Qui a, comme moi, fait des prédictions (Qu'il le déclare et me le prouve!), Depuis que j'ai fondé le peuple ancien? Qu'ils annoncent l'avenir et ce qui doit arriver!
44.8
N'ayez pas peur, et ne tremblez pas; Ne te l'ai-je pas dès longtemps annoncé et déclaré? Vous êtes mes témoins: Y a-t-il un autre Dieu que moi? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais point.

Les fabricants d'idoles...

44.9
Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que vanité, Et leurs plus belles œuvres ne servent à rien; Elles le témoignent elles-mêmes: Elles n'ont ni la vue, ni l'intelligence, Afin qu'ils soient dans la confusion.
44.10
Qui est-ce qui fabrique un dieu, ou fond une idole, Pour n'en retirer aucune utilité?
44.11
Voici, tous ceux qui y travaillent seront confondus, Et les ouvriers ne sont que des hommes; Qu'ils se réunissent tous, qu'ils se présentent, Et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte.
44.12
Le forgeron fait une hache, Il travaille avec le charbon, Et il la façonne à coups de marteau; Il la forge d'un bras vigoureux; Mais a-t-il faim, le voilà sans force; Ne boit-il pas d'eau, le voilà épuisé.
44.13
Le charpentier étend le cordeau, Fait un tracé au crayon, Façonne le bois avec un couteau, Et marque ses dimensions avec le compas; Et il produit une figure d'homme, Une belle forme humaine, Pour qu'elle habite dans une maison.

Méditons...


Ces chapitres nous reportent au commencement de l'histoire d'Israël. L'Éternel avait formé et séparé ce peuple pour lui-même (ch. 43 v. 21 et ch. 44 v. 2). Ils étaient à lui et lui à eux (v. 5). Il leur avait ensuite donné la loi qui commençait ainsi: «Je suis l'Éternel ton Dieu… tu n'auras point d'autres dieux devant ma face… Tu ne te feras point d'image taillée…» (Ex. 20. 1 à 4 ). L'histoire du peuple nous apprend à quel point ces commandements ont été transgressés. Mais l'idolâtrie n'est pas le péché exclusif d'Israël ni des peuples païens (1 Cor. 10. 14 ). En faisant l'inventaire des objets que nous possédons — et celui de nos pensées secrètes — peut-être découvrirons-nous plus d'une idole solidement installée. C'est pour cette raison que l'Esprit de Dieu est si souvent attristé et la bénédiction retenue (comp. v. 3).


Méditons encore les deux dernières expressions de notre lecture au sujet de l'idole. Elle est faite «selon la beauté de l'homme» (comp. ch. 1 v. 6 ). Ce dernier se complaît en lui-même, honorant et servant la créature plutôt que Celui qui l'a créée (Rom. 1. 25 ). En second lieu elle est faite «pour qu'elle demeure dans la maison» (v. 13). Nous avons à veiller sur notre cœur, ce «lieu secret» de Deut. 27. 15 , mais aussi sur notre maison.

samedi 17 mai 2014

Crois seulement...


Cesse de te plaindre ! Dieu a créé un monde merveilleux, varié, ensoleillé, enneigé, la mer pour tes désirs d’aventure, le désert pour tes besoins d’immensité, les arbres et les fleurs pour leur beauté. Qu’en as-tu fait ?



            Il t’a donné des conseils simples pour diriger ta vie : « Tu ne voleras pas, tu ne tueras pas, tu honoreras père et mère… ». Les as-tu suivis ?



            Il te promet son attention, ses réponses, son soutien. Il te suffit de Lui parler, mais Il ne t’entend pas souvent !



            Il t’a donné la possibilité de connaître la différence entre le bien et le mal, de faire des choix. Comment les fais-tu ? Il aimerait avoir une place à part dans ta vie, un moment privilégié avec toi. 
Tu as tellement d’activités ! Il t’arrive d’être fatigué, découragé, avec des soucis en tout genre… et tu oublies qu’Il attend ton appel !



            Tu es plus préoccupé par ton argent que par Lui ! Tu aimes les divertissements superficiels, faciles, voire abrutissants. 
Tu veux vivre libre, ne pas être ligoté par des principes que tu trouves rigides, dépassés, tu veux « profiter » de la vie, agir sans penser aux conséquences, sans penser à lui.



            Mais Lui, Il t’aime ! Il veut t’amener au bonheur que Jésus t’a préparé en mourant pour toi. Jésus a pris sur Lui ce péché de ton indifférence et de ta rébellion contre Dieu. 
Il veut te donner une vie nouvelle, te reprendre avec douceur, te conseiller en un mot, t’aimer. Car c’est par amour qu’Il est là, sans se lasser, sans s’irriter, te répétant : « Toi, suis-moi ! » (Jean 21 : 23). 
Il est ton Dieu, Celui qui t’a créé, et Il veut être ton Père. Il veut te sauver, si tu crois seulement.
 « Ne crains pas, crois seulement » (Marc 5 : 36)
Croire, c’est écouter la Parole de Dieu qui t’apprend que Dieu veut te sauver et te donner la vie éternelle. C’est un acte de foi personnel. C’est mettre ta confiance en Jésus. Il s’est révélé à nous tous, qui sommes des pécheurs. 
Jésus est venu dans le monde pour te sauver, toi aussi (1 Tim. 1 : 15). Sa Parole te dit : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Rom. 10 : 13).



            Croire, c’est ensuite se mettre en marche à la suite du Christ qui te conduira sur le chemin d’une vie entièrement nouvelle, qu’Il a ouvert pour toi. Croire, c’est avancer en compagnie de chrétiens, de frères et sœurs qui t’encouragent et te stimulent, en te disant :  "Tu peux vivre autrement pour plaire au Seigneur !" 
Tu peux vivre ses promesses ! ». Comme tu le verras en lisant les Evangiles, celles et ceux qui ont rencontré le Christ ne peuvent pas rester muets. Ils aiment partager la joie qui déborde de leur cœur.



            Croire, c’est savoir qu’au cœur même des tempêtes que tu traverses Dieu veille sur toi et apaise les éléments agités. Toutes les puissances de mort qui t’entourent sont déjà vaincues.

            Croire, c’est alors témoigner de ce que Dieu a fait dans ta vie.
Aujourd’hui encore Jésus appelle. Il t’appelle personnellement ! Et il t’invite à te mettre ou à te remettre en marche, à sa suite.

jeudi 8 mai 2014

Ministres d'une alliance nouvelle. 2.Cor.3.


3.1
Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part?
3.2
C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos coeurs, connue et lue de tous les hommes.
3.3
Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs.
3.4
Cette assurance-là, nous l'avons par Christ auprès de Dieu.
3.5
Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.
3.6
Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie.
3.7
Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère,
3.8
combien le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux!
3.9
Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire.
3.10
Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l'a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure.
3.11
En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux.
3.12
Ayant donc cette espérance, nous usons d'une grande liberté,
3.13
et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager.
3.14
Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît.
3.15
Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs;
3.16
mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.
3.17
Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.
3.18
Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit.

Méditons...

Les hommes jugeaient la doctrine prêchée par Paul d'après la marche des Corinthiens. Ils étaient sa vivante «lettre de recommandation» ou plutôt celle de Christ dont le nom avait été écrit sur leurs cœurs. Tous les chrétiens sont des lettres de Christ que Dieu adresse à ceux qui ne lisent pas la Bible pour qu'ils aient sous les yeux un évangile vécu. Malheureusement, ces lettres sont souvent tachées ou indéchiffrables au lieu d'être connues et lues de tous (v. 2). Veillons donc à ce qu'il n'y ait sur nos visages aucun voile qui empêche notre rayonnement chrétien: voile du souci, de l'égoïsme, de la mondanité… Mais qu'il n'y ait d'abord aucun voile sur nos cœurs (v. 15: par exemple une mauvaise conscience) pour intercepter les rayons que nous avons à recevoir de Celui qui est amour et lumière. Cachez un arbuste sous une bâche ou un écran; il dépérira. Exposez-le au contraire normalement au soleil et à la pluie et le voilà qui croîtra d'une saison à l'autre pour porter les fruits que vous en attendez. Il en est ainsi de nos âmes. Maintenues dans la présence de Christ, il s'opère de ce fait en elles une transformation graduelle (mais inconsciente), de progrès en progrès, à la ressemblance des perfections morales de Celui que nous contemplons dans sa Parole (v. 18).

lundi 5 mai 2014

Les idoles et l'Eternel Jérémie 10.



10.1
Écoutez la parole que l'Éternel vous adresse, Maison d'Israël!
10.2
Ainsi parle l'Éternel: N'imitez pas la voie des nations, Et ne craignez pas les signes du ciel, Parce que les nations les craignent.
10.3
Car les coutumes des peuples ne sont que vanité. On coupe le bois dans la forêt; La main de l'ouvrier le travaille avec la hache;
10.4
On l'embellit avec de l'argent et de l'or, On le fixe avec des clous et des marteaux, Pour qu'il ne branle pas.
10.5
Ces dieux sont comme une colonne massive, et ils ne parlent point; On les porte, parce qu'ils ne peuvent marcher. Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, Et ils sont incapables de faire du bien.
10.6
Nul n'est semblable à toi, ô Éternel! Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance.
10.7
Qui ne te craindrait, roi des nations? C'est à toi que la crainte est due; Car, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, Nul n'est semblable à toi.
10.8
Tous ensemble, ils sont stupides et insensés; Leur science n'est que vanité, c'est du bois!
10.9
On apporte de Tarsis des lames d'argent, et d'Uphaz de l'or, L'ouvrier et la main de l'orfèvre les mettent en oeuvre; Les vêtements de ces dieux sont d'étoffes teintes en bleu et en pourpre, Tous sont l'ouvrage d'habiles artisans.
10.10
Mais l'Éternel est Dieu en vérité, Il est un Dieu vivant et un roi éternel; La terre tremble devant sa colère, Et les nations ne supportent pas sa fureur.
10.11
Vous leur parlerez ainsi: Les dieux qui n'ont point fait les cieux et la terre Disparaîtront de la terre et de dessous les cieux.
10.12
Il a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence.
10.13
A sa voix, les eaux mugissent dans les cieux; Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit les éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors.
10.14
Tout homme devient stupide par sa science, Tout orfèvre est honteux de son image taillée; Car ses idoles ne sont que mensonge, Il n'y a point en elles de souffle,
10.15
Elles sont une chose de néant, une oeuvre de tromperie; Elles périront, quand viendra le châtiment.
10.16
Celui qui est la part de Jacob n'est pas comme elles; Car c'est lui qui a tout formé, Et Israël est la tribu de son héritage. L'Éternel des armées est son nom.
10.17
Emporte du pays ce qui t'appartient, Toi qui es assise dans la détresse!
10.18
Car ainsi parle l'Éternel: Voici, cette fois je vais lancer au loin les habitants du pays; Je vais les serrer de près, afin qu'on les atteigne. -
10.19
Malheur à moi! je suis brisée! Ma plaie est douloureuse! Mais je dis: C'est une calamité qui m'arrive, Je la supporterai!
10.20
Ma tente est détruite, Tous mes cordages sont rompus; Mes fils m'ont quittée, ils ne sont plus; Je n'ai personne qui dresse de nouveau ma tente, Qui relève mes pavillons. -
10.21
Les bergers ont été stupides, Ils n'ont pas cherché l'Éternel; C'est pour cela qu'ils n'ont point prospéré, Et que tous leurs troupeaux se dispersent.
10.22
Voici, une rumeur se fait entendre; C'est un grand tumulte qui vient du septentrion, Pour réduire les villes de Juda en un désert, En un repaire de chacals. -
10.23
Je le sais, ô Éternel! La voie de l'homme n'est pas en son pouvoir; Ce n'est pas à l'homme, quand il marche, A diriger ses pas.
10.24
Châtie-moi, ô Éternel! mais avec équité, Et non dans ta colère, de peur que tu ne m'anéantisses.
10.25
Répands ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, Et sur les peuples qui n'invoquent pas ton nom! Car ils dévorent Jacob, ils le dévorent, ils le consument, Ils ravagent sa demeure.

Méditons...


S'il existe un ancien et bon chemin dont nous avons à nous enquérir (ch. 6 v. 16 ), il en est un autre que nous devons nous garder d'apprendre (v. 2): celui des nations, autrement dit du monde. En fait, tous nos contacts avec celui-ci tendent à nous imprégner de ses façons de vivre et de penser. Nous ne pouvons évidemment pas nous soustraire à ces contacts, et certains parmi nous y sont plus particulièrement exposés à cause de leurs occupations. Mais n'ayons en tout cas aucune curiosité ni intérêt pour «ces choses qui sont dans le monde» (Rom. 16. 19 fin ). L'exemple de Dina en Gen. 34. 1  constitue un avertissement sérieux. Méfions-nous de certaines compagnies, de certains livres, prêts à nous instruire de ce dangereux chemin-là. Nous n'ignorons pas où il conduit ceux qui le suivent (Matt. 7. 13 ). Ce qui caractérise les nations au temps de Jérémie (de même que le monde actuel) c'est le service des idoles. Dieu déclare ce qu'il en pense et le fait dire à ces nations au v. 11 dans leur propre langue (ce verset est écrit en araméen).


Le v. 23 nous rappelle une double vérité: Le jour de demain n'est pas à nous pour en disposer (Jac. 4. 13 ). Et nous ne sommes pas capables de diriger nos propres pas. Jérémie savait cela.

Chacun de nous l'a-t-il appris?

dimanche 4 mai 2014

Quelques réflexions sur la musique...


Ce qui nourrit la chair et l’amour de soi, c’est le grand système appelé le monde. L’homme désire être quelque chose à ses propres yeux ; il aimerait oublier Dieu, et, si possible, se rendre heureux sans lui. Ainsi Caïn, chassé loin de la présence de Dieu, après le meurtre d’Abel, s’en va de devant sa face, jugé par Dieu de telle manière qu’il ne peut espérer être de nouveau admis en sa présence pour jouir de sa communion, car Dieu le condamne à être errant et vagabond sur la terre. Type frappant des Juifs de ce temps, lesquels ont mis à mort le Seigneur Jésus, devenu, pour ainsi dire, leur frère ! 

Mais Caïn ne voulait pas rester un pauvre vagabond ; tout au moins ne voulait-il pas laisser sa famille dans cet état. Il cherche à échapper à son sort, et, dans ce but, il bâtit une ville dans le pays de Nod, mot hébreu, qui, plus haut, est rendu par l’expression de vagabond. Il désirait que sa famille fût établie et fixée dans la contrée où Dieu le faisait être vagabond. Il donne à la ville le nom de son fils, comme le font les puissants de ce monde. Là se trouvent le père ou l’inventeur de la musique, et le père de ceux qui travaillent l’airain et le fer ; là s’accumulent les richesses de ce temps-là, beaucoup de bétail.

Tel est le monde ! Le cœur de l’homme, séparé de son Créateur, cherche à se rendre aussi agréable que possible la terre où il est éloigné de lui, et, pour y parvenir, il se sert des dons et des créatures de Dieu afin de pouvoir se passer de lui. On allègue qu’il n’y a pas de mal dans ces choses. C’est vrai ; elles sont bonnes comme créées de Dieu : mais là n’est point la question. On dit qu’il y aura de la musique (en figure) dans le ciel ; je le veux bien, mais dans le ciel, elle ne sera pas employée à distraire l’esprit en dehors de Dieu. La question consiste dans l’usage que nous faisons des choses. Ainsi, il n’y a point de mal dans la force, mais il peut y en avoir dans la manière dont nous nous en servons, par exemple, si on l’emploie à nuire à son prochain. N’est-il pas vrai que le monde qui ne connaît pas Dieu, recherche tous les plaisirs possibles pour en jouir sans lui ? 

Le cœur qui ne possède pas Dieu s’efforce de se divertir et, pour cela, emploie tout ce qui peut être vu, entendu et inventé, comme le théâtre, la musique, etc., parce qu’il est vide et triste, et ne peut en lui-même trouver de vraie satisfaction. Puis, après quelques années d’excitation, après avoir tout essayé, il se sent fatigué, lassé, plus vide que jamais, et il dit avec Salomon : Tout n’est que vanité et tourment d’esprit, poursuite du vent. 

Dieu a été négligé, et l’âme est perdue.

samedi 3 mai 2014

Qui sont les vrais adorateurs ?


Cette parole du Seigneur Jésus nous rappelle que le désir de Dieu est de sauver des pécheurs pour en faire des adorateurs. Mais il veut que ceux-ci comprennent à la fois ce qu'il a fait d'eux et ce qu'il attend d'eux. « Je parle comme à des personnes intelligentes » disait l'apôtre Paul (1 Corinthiens 10:15).
Nous chercherons donc ensemble, dans la Bible, la réponse aux questions suivantes : Pourquoi adorer ? Qui doit être adoré ? Quels sont ceux qui adorent ? Où, quand, comment, convient-il d'adorer ?



Le principe même de la plupart des religions est d'accomplir des oeuvres et des cérémonies pour apaiser Dieu et satisfaire sa justice. Même les païens apportent des offrandes à leurs idoles pour se les rendre favorables et qu'elles empêchent les malheurs d'arriver.
Mais ce n'est pas pour de telles raisons intéressées que nous, chrétiens, rendons culte à Dieu le Père et à son Fils Jésus Christ. Nous n'adorons pas pour être sauvés, protégés ou délivrés, mais parce que nous le sommes. Nous ne pouvons rien faire nous-mêmes pour notre salut : ni aimer Dieu, ni lui plaire, ni lui obéir. Alors c'est lui qui a tout fait, en nous donnant un Sauveur.
Le culte qu'il nous appartient de rendre à Dieu est donc tout simplement l'expression de notre reconnaissance, l'occasion de le remercier et d'exalter sa grandeur. Insistons sur cette différence fondamentale entre le vrai culte et la religion des hommes. L'homme veut faire et apporter quelque chose et pense que Dieu le remerciera en lui pardonnant et en s'occupant de lui. Nous, croyants, comprenons que c'est d'abord Dieu qui nous a tout donné par amour et qu'il nous appartient maintenant simplement de le louer avec reconnaissance pour ce qu'il est et pour ce qu'il a fait. Notre amour, qui s'exprime en louange, n'est que la juste réponse au sien. Nous, nous l'aimons parce que lui nous a aimés le premier (1 Jean 4:19).
Dans la chrétienté, les enfants de Dieu n'ont pas tous compris ce devoir et ce privilège. Un épisode de l'évangile nous en fait prendre conscience. Luc 17:11 à 19 montre Jésus guérissant dix lépreux. Un seul d'entre eux, un Samaritain, sait revenir sur ses pas pour lui rendre grâces. «Et les neuf, où sont-ils?» demande le Seigneur. C'est comme s'il posait avec tristesse la question tour à tour à chacun de ceux qu'il a « rendus nets » c'est-à-dire lavés de leurs péchés : « Pourquoi n'es-tu pas présent au rendez-vous fixé pour me dire merci et donner gloire à Dieu ? »



Avant la venue de Christ sur la terre, les croyants comme Abraham adoraient déjà leur Dieu. Il s'était révélé à eux comme le «Tout-Puissant», comme le «Très haut» et c'est comme tel qu'ils l'adoraient. Plus tard, le peuple d'Israël rendait culte à « l'Éternel ». Mais il ne connaissait pas Dieu comme Père.
Après sa mort et sa résurrection, le Seigneur fait annoncer à ses disciples par Marie de Magdala que de nouvelles relations sont établies avec eux : « Va vers mes frères, et dis-leur: je monte vers mon "Père et votre Père" et vers "mon Dieu et votre Dieu" » (Jean 20:17). Ce merveilleux message affirme que les croyants sont désormais introduits dans la même relation que Jésus avec le Père. Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils (1 Jean 5:11).
Du fait de l'ascension du Seigneur Jésus au ciel où il s'est assis à la droite de Dieu, le Saint-Esprit est donné aux croyants. Il nous unit à Christ et nous introduit dans la douce relation de fils et filles ; nous pouvons appeler Dieu notre Père ! Nous avons reçu « l'Esprit d'adoption par lequel nous crions : "Abba, Père" ! » (Romains 8:15).
Si nous considérons ce que nous étions autrefois et ce que, dans son amour, Dieu a fait maintenant de nous, nos cœurs sont remplis de reconnaissance envers Lui. Et « de l'abondance du cœur la bouche parle » (Matthieu 12:34).
Mais nous adorons aussi le Seigneur Jésus Christ. Les chapitres 4 et 5 de l'Apocalypse nous montrent une scène future qui aura lieu dans le ciel après l'enlèvement de l'Église. Au centre, un trône ; au milieu de ce trône, un « Agneau comme immolé »; autour du trône, une foule innombrable d'êtres célestes. Vingt-quatre anciens sont là, qui représentent tous les croyants. Ils jettent leurs couronnes devant le trône, se prosternent et chantent un cantique nouveau : «Tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu » (ch. 5: 9,10). Oui, cet Agneau, c'est le Seigneur Jésus Christ. De tous les peuples de la terre, il aura racheté des âmes précieuses. Tous seront là, autour du trône, chantant dans la même langue le même cantique. Ils raconteront la même histoire et célébreront la même Personne.
Serez-vous là ? Ferez-vous partie de cette immense foule de créatures heureuses ? Alors n'attendez pas d'être au ciel et de voir l'Agneau pour le louer. Dès maintenant, vous êtes invités aussi à adorer et le Père et le Fils.



Au commencement du livre de l'Exode, le peuple d'Israël est esclave en Égypte. À la fin de ce livre, ce même peuple est devenu adorateur dans le désert. Il construit le Tabernacle où Dieu veut habiter et dans lequel, par l'intermédiaire des sacrificateurs, le peuple va s'approcher de Lui pour rendre culte. Entre les deux que s'est-il passé ? Un événement extraordinaire : la rédemption (ou le rachat) dont nous parlent en figure la Pâque et la traversée de la mer Rouge.
Nous apprenons ainsi quelle condition est nécessaire pour amener un esclave de Satan dans la position d'un adorateur : il faut être racheté. Dieu ne peut être adoré que par ceux qui sont sauvés. Beaucoup se disent chrétiens, fréquentent des églises, mais Dieu ne peut pas accepter leur culte si eux n'ont pas accepté Jésus comme leur Sauveur.
Maintenant une autre question se pose. Tous les rachetés sont-ils des adorateurs ? Oui, ils le sont. Et pour le prouver, savez-vous à qui le Seigneur Jésus parle pour la première fois de l'adoration ? Ce n'est pas aux disciples, ni à Nicodème, savant docteur parmi les Juifs. C'est à une pauvre femme qui avait vécu dans l'immoralité, une Samaritaine (Jean 4: 23). Dès qu'elle a appris à connaître son Sauveur, le Sauveur du monde, elle fait partie de ceux qui peuvent adorer le Père. Ce sont donc tous les rachetés, hommes et femmes, jeunes ou âgés, à quelque race qu'ils appartiennent, qui ont ce droit et cette joie d'adorer le Père.
Mais n'oublions jamais que Dieu est saint. Si un chrétien s'est laissé surprendre par le mal et ne s'est pas jugé, ou s'il s'est laissé séduire par des enseignements qui contredisent ce que dit la Bible, Dieu ne pourra pas recevoir le culte qu'il prétend Lui rendre.
Avant de parler de l'adoration à la femme samaritaine, Jésus lui a montré son immoralité ; avant de pouvoir adorer le Père, il fallait qu'elle change de vie.
« Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite; parce qu'il est écrit: soyez saints, car moi, je suis saint » (1 Pierre 1:15-16).



« L'heure vient que vous n'adorerez le Père ni sur cette montagne ni à Jérusalem », annonce le Seigneur Jésus à la femme samaritaine (Jean 4, 21). Alors la question qui se pose maintenant, c'est de savoir où nous devons rendre culte à Dieu.
Tout d'abord il faut distinguer la louange individuelle de l'adoration collective. Chaque chrétien a le privilège de rendre hommage à son Dieu où qu'il se trouve: chez lui, dans ses déplacements, partout où il a ses occupations. La louange de Jonas montait du fond de la mer et des entrailles d'un cétacé (ch.2). Ceux qui sont retenus chez eux, ceux qui sont emprisonnés à cause de leur foi, peuvent de ce fait adorer comme tous ceux qui se réunissent dans ce but. Ainsi, Dieu dispose d'une multitude de petits temples dans lesquels la louange doit lui être rendue : ce sont les coeurs de ceux qui le connaissent et qui l'aiment.
Mais nous avons aussi, comme nous le montre la Bible, l'occasion de rendre culte au Père ensemble, frères et soeurs de la famille de Dieu. Existe-t-il un lieu où il veut que nous le fassions ? Oui, il y en a un : ce n'est pas l'église de telle religion ou dénomination, c'est peut-être un simple local, une chambre dans une maison particulière où les chrétiens se réunissent.
Qu'est-ce qui nous permet de dire : c'est ici et pas ailleurs que nous devons nous réunir pour adorer Dieu ? C'est le fait que dans un tel groupe de croyants, la Parole de Dieu est reconnue comme faisant seule autorité, ce qui est de l'homme étant mis de côté. Être réunis en son nom implique l'approbation du Seigneur et c'est la condition qu'il pose à la réalisation de sa promesse : Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux  (Matthieu 18: 20). Autrement dit, si nous ne venons que pour lui, en nous soumettant à sa Parole, en mettant l'autorité de l'homme de côté, en nous laissant conduire par son Esprit, nous ferons l'expérience de sa présence et nous pourrons rendre à Dieu un culte qui lui sera agréable.



Du fait que chacun de nos cœurs est comme un temple pour Dieu, il s'ensuit que nous pouvons le louer à n'importe quel moment de la journée.
« Ô Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche au point du jour », s'écriait David dans le désert (Psaume 63:1). Et plus loin : « Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit » (v. 6). Notre coeur est comme un instrument sur lequel le Saint Esprit peut à tout instant jouer une mélodie pour Dieu.
Trois fois dans les évangiles, il est question de la maison de Béthanie. La première fois, en Luc 10:39, nous y trouvons une femme, appelée Marie, aux pieds du Seigneur Jésus, écoutant sa Parole. Cette scène évoque toutes les réunions où la Parole de Dieu est lue et méditée. La seconde fois, en Jean 11: 32, Marie est de nouveau aux pieds de Jésus, après la mort de son frère Lazare. Elle lui apporte son chagrin ; elle attend de Lui la consolation. Cette occasion nous fait penser à nos réunions de prières. Mais la troisième fois, en Jean 12, 1-3, Marie apporte un vase rempli d'un précieux parfum. Elle le verse sur les pieds de Jésus, et la maison est toute remplie de l'odeur du parfum, C'est l'image d'un cœur (le vase) conscient des perfections du Seigneur (le parfum), et du vrai culte d'adoration qui doit Lui être rendu.



Écoutons la réponse que le Seigneur Jésus donne à notre question :
« Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4, 24).
Que signifie adorer «en esprit » ?
Toutes les religions du monde ont leur système de cérémonies, de rites, de sacrements, auxquels les gens sont tenus de se conformer strictement. Ce qui se rapportait au culte juif, institué par l'Éternel : temple, sacrificateurs, sacrifices, jours solennels, n'était que des images des choses célestes dont nous possédons la réalité en Christ. L'adoration du chrétien, par contre, a maintenant un caractère spirituel. En particulier, quand l'Assemblée s'est réunie pour rendre culte, elle n'a pas à le faire de manière formaliste : paroles ou gestes appris et répétés, mais avec la liberté et la simplicité d'enfants s'adressant à leur Père.
Adorer en esprit signifie aussi que ce n'est pas notre intelligence naturelle qui nous donne la capacité de louer Dieu. Sans le Saint Esprit, il est impossible que notre propre esprit fasse monter vers Dieu la moindre louange acceptable. Veillons donc à ne pas attrister le Saint Esprit qui habite en nous (Éphésiens 4:30).
Que signifie adorer « en vérité » ?
Dieu ne veut pas seulement des paroles ou des chants. Il désire que ce que nous lui exprimons dans l'adoration (par des cantiques, des prières) soit réellement senti dans le cœur. Dieu entend ce que nous lui disons, mais en même temps, il lit en nous. Et nous ne pouvons pas le tromper quand ce que nous Lui exprimons n'est pas réalisé intérieurement.
Adorer en vérité, c'est aussi adorer dans la conscience de la position dans laquelle Dieu nous a placés et de la relation qui est maintenant la nôtre avec le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Nous ne pouvons adorer le Rédempteur que si nous jouissons de la rédemption ; nous ne pouvons adorer le Dieu de grâce que si nous jouissons de la grâce de Dieu.
Savez-vous par expérience ce que c'est qu'adorer comme un vrai adorateur, en esprit et en vérité ?



Il nous reste à considérer les sujets qui peuvent occuper nos cœurs lorsque nous rendons culte. Le grand thème c'est Christ, sa personne, son oeuvre. Par Lui nous connaissons le Père, à qui nous rendons gloire pour ce qu'il est et ce qu'il a fait.
« Célébrez l'Éternel avec la harpe ; chantez ses louanges sur le luth à dix cordes », invite le Psaume 33  v. 2. Avec une harpe ou un luth, on peut, en pinçant toutes les cordes, obtenir une gamme complète de sons harmonieux. Or trop souvent nous nous contentons de remercier Dieu parce qu'il a pardonné nos péchés. C'est important, mais cela ne suffit pas, de même que la répétition de la même note de musique ne fait pas une mélodie. Nos cultes sont souvent pauvres, alors que le Saint Esprit désire faire vibrer toutes les « cordes », qui suggèrent les multiples gloires  de Jésus Christ le Fils de Dieu, dont nous pouvons parler au Père :
 ses gloires de Créateur et celles de Rédempteur.
 la gloire de son anéantissement : le Fils de Dieu est « venu en chair ». Merveilleux mystère !
 la gloire de son abaissement comme esclave volontaire jusqu'à la mort de la croix.
 ses perfections morales comme homme ici-bas: obéissance, amour, humilité, patience, justice, douceur, dévouement à Dieu... en complet contraste avec ce qu'est l'homme naturel.
 sa gloire d'homme ressuscité et sa présence maintenant à la droite de Dieu.
 sa prochaine apparition et sa prise de pouvoir comme Roi sur l'univers.
Il nous faudra l'éternité pour contempler et célébrer tous les aspects de sa gloire. Mais dès à présent, plus nous apprendrons à connaître Jésus, à connaître le Père, plus nous serons conduits par le Saint Esprit à nous émerveiller, et plus nos cultes seront enrichis. Le Père cherche des adorateurs : oui, des hommes et des femmes qui le connaissent comme Père et qui acceptent de tout lui devoir. C'est vous qu'Il cherche en ce moment. 

Quelle réponse allez-vous Lui donner ? 


Le berger et ses moutons. Jean.10-1/21.




10.1
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.
10.2
Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
10.3
Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.
10.4
Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.
10.5
Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
10.6
Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

Le bon Berger

10.7
Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
10.8
Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés.
10.9
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.
10.10
Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
10.11
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
10.12
Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.
10.13
Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger.
10.14
Je connais mes brebis, et elles me connaissent,
10.15
comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.
10.16
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
10.17
Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
10.18
Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
10.19
Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs.
10.20
Plusieurs d'entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous?
10.21
D'autres disaient: Ce ne sont pas les paroles d'un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles?

Méditons...

Nous ne trouvons pas de paraboles dans cet évangile. Celui qui est «la Parole» y parle aux hommes un langage direct. En revanche que de précieuses images et comparaisons le Seigneur emploie pour se faire connaître à nous! Voyez les passages dans lesquels Il déclare: «Moi, je suis…» (ch. 6 v. 35, 48, 51; ch. 8 v. 12; ch. 10 v. 7, 9, 11, 14; ch. 11 v. 25; ch. 14 v. 6; ch. 15 v. 1, 5 ). «Moi je suis la porte des brebis» dit-Il aux v. 7 et 9. Pour être sauvé, il faut nécessairement entrer par Lui (comp. Éph. 2. 18 ). Mais nous avons aussi besoin d'être conduits. Livrés à nous-mêmes nous ressemblons à la brebis, animal sans intelligence qui s'égare lorsqu'il n'a pas de conducteur (lire És. 53. 6 ). En contraste avec les hommes salariés, avec les voleurs et les brigands habiles à dérober les âmes, Jésus se présente donc comme le bon Berger (v. 11 et 14). Et Il en donne deux preuves: La première est le don volontaire de sa vie pour acquérir ses brebis, témoignage suprême de son amour pour elles, et en même temps, ne l'oublions pas, le motif souverain donné à l'amour du Père pour lui (v. 17).  La seconde est la connaissance qu'Il a de ses brebis et, réciproquement, que celles-ci ont de leur Berger (v. 14). Un lien aussi étroit confirme ses droits sur son troupeau et sur chacun de nos cœurs.

vendredi 2 mai 2014

Fils d'Abraham ou fils du diable ? Jean.8-31/59.


8.31
Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples;
8.32
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
8.33
Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres?
8.34
En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus,quiconque se livre au péché est esclave du péché.
8.35
Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours.
8.36
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.
8.37
Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
8.38
Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.
8.39
Ils lui répondirent: Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham.
8.40
Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait.
8.41
Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.
8.42
Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé.
8.43
Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.
8.44
Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
8.45
Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
8.46
Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas?
8.47
Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu.

Jésus et Abraham

8.48
Les Juifs lui répondirent: N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon?
8.49
Jésus répliqua: Je n'ai point de démon; mais j'honore mon Père, et vous m'outragez.
8.50
Je ne cherche point ma gloire; il en est un qui la cherche et qui juge.
8.51
En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
8.52
Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
8.53
Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être?
8.54
Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien. C'est mon père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu,
8.55
et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole.
8.56
Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui.
8.57
Les Juifs lui dirent: Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham!
8.58
Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis.
8.59
Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

Méditons...


À ceux qui croient en Lui, Jésus annonce une pleine délivrance. Mais les Juifs qui sont là protestent: «Jamais nous n'avons été dans la servitude de personne» (v. 33). Par un étrange manque de mémoire, ou plutôt par orgueil, ils ont effacé de leur histoire l'Égypte, Babylone… et la présente domination romaine. Tel est l'homme: il n'admet pas qu'il est esclave du péché et s'imagine être libre de faire ce qu'il veut (2 Pier. 2. 19 ).



Reconnaissons, la terrible condition dans laquelle nous avons été trouvés, mais retenons aussi la vraie liberté dans laquelle le Fils nous a placés en qualité d'enfants de Dieu.


Au ch. 5 v. 45 , le Seigneur a fait remarquer aux Juifs leur inconséquence: ils se référaient à Moïse mais ses écrits les accusaient! Ils se réclament ici de leur qualité d'enfants d'Abraham. Mais leurs œuvres sont celles du diable qui est menteur et meurtrier dès le commencement. On entend parfois dire: tel père, tel fils (comp. Éz. 16. 44), et le Seigneur confirme que c'est la nature de nos œuvres qui fait reconnaître de qui nous sommes les enfants (comp. aussi 1 Jean 3. 7 à 10). Il n'y a sur la terre que deux grandes familles: celle de Dieu et celle du diable. Chacun doit savoir à laquelle il appartient. Le fait d'être enfants de parents chrétiens ne confère pas plus de droits devant Dieu, qu'à ces Juifs orgueilleux leur titre de descendants d'Abraham. C'est au contraire une responsabilité supplémentaire.

«Tu as un démon» répètent ces misérables (v. 48 et 52; comp. ch. 7 v. 20 et ch. 10 v. 20 ). Et nous admirons la patience du Seigneur Jésus. Devant cet outrage, Il laisse au Père le soin de revendiquer sa gloire. Il est en cela, encore notre grand Modèle. Notre seule affaire est de connaître Dieu et de garder sa parole (v. 55).

«Je suis» déclare Jésus au v. 58. Non pas seulement «j'étais avant Abraham», mais «je suis éternellement» (comp. Ex. 3. 14 ).

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