Jésus comparé à David
Lorsque les pharisiens ont accusé les disciples de Jésus d’avoir transgressé les règles concernant le sabbat, Jésus n’a pas attendu pour leur donner une réponse. Voici ce qu’on lit aux versets 3-4.
Matthieu 12.3. 3 Mais il leur dit, N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui;
4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls?
Jésus rapporte un incident de l’A.T dans lequel "David et ses hommes ont mangé du pain consacré à Dieu dont seuls les sacrificateurs avaient le droit de se nourrir". Vous pouvez lire les détails de cette histoire en 1Samuel 21. Jésus soulève cette observation dans un but très précis. En effet, ce passage devient la base d’une comparaison entre le Christ et David, puis entre nous et les disciples. Dans cette histoire de pain consacré, il faut bien comprendre que l’action de David ne justifie pas nécessairement une action similaire de notre part. Le fait que David n’ait pas été réprimandé pour avoir mangé des pains de l’offrande ne signifie pas automatiquement que n’importe qui peut désormais manger de ces pains.
Essayons de retourner dans le contexte des événements décrits en 1Samuel 21. Le prophète Samuel venait d’obéir à la requête de Dieu en oignant David, celui que Dieu a désigné pour devenir le prochain roi d’Israël. Il faut bien comprendre que David n’était pas encore le roi. Saül était toujours à la gouverne du pays. "Mais Dieu avait déjà pris sa décision de ne plus reconnaître Saül comme étant le roi". Sa désobéissance a forcé Dieu à le tenir à l’écart. C’était une période de transition pour la royauté d’Israël. Les dés étaient jetés et ce n’était plus qu’une question de temps avant l’accession de David au trône.
Mais pour le moment, David se trouvait dans une situation pénible. Pourchassé par Saül, il vivait en réprouvé. Il devait se cacher, tel un fugitif, dans les montagnes et dans les cavernes afin d’échapper à Saül et à son armée. David n’avait pas d’autre choix que de se terrer. C’était une question de vie ou de mort. Il est intéressant de noter que Dieu, avant de faire de David le roi officiel d’Israël, ait laissé son serviteur aux prises avec de nombreuses tribulations pendant plusieurs années. Cette période de souffrance a permis à David de réfléchir sur son sort et d’écrire plusieurs des magnifiques psaumes retrouvés dans la Bible.
Remarquez maintenant cette comparaison entre David et le Christ. En ce temps-là, David était un réfugié qui devait se dissimuler dans les montagnes. Au moment où Jésus avait une présence physique sur terre, il menait à bien sa mission en prêchant la Bonne Nouvelle. Mais le monde ne l’a pas reconnu. "À bien des égards, Jésus était comme un exilé, méprisé et rejeté par les hommes. Jésus est aussi celui que Dieu a oint et pourtant, méprisé et rejeté par les hommes". Saül et ses hommes ont parcouru de grandes distances pour retrouver David avec la ferme intention de le tuer. "Les pharisiens ont fait la même chose avec Jésus". Partout où Jésus se rendait, il se trouvait toujours un chef religieux dont l’intention première était de le mettre à mort. Et à la fin, ils ont réussi à le faire. Voyez-vous ce frappant parallèle? "Tout comme dans le cas de David qui était sur le point d’établir un nouveau règne en Israël, maintenant Jésus était en train d’établir un nouveau royaume sur terre, le royaume de Dieu". Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 3.2).
Jésus, le Seigneur de David
Nous pouvons maintenant apprécier la beauté de ce parallèle entre le Seigneur Jésus et David. Mais nous devons aussi soulever une différence cruciale. "Jésus n’est pas David. Jésus est le Seigneur de David". Et à cet égard, il est plus grand que David. Dans l’A.T, il arrive souvent que l’on parle de David sur un ton messianique. Ainsi, lorsque le nom de David est mentionné, la Parole de Dieu ne se rapporte pas toujours au roi David de l’histoire d’Israël, "mais plutôt à un autre David qui était à venir".
Considérez cet exemple. En Ézéchiel 34.23, Dieu fit la déclaration suivante : J’établirai sur eux un seul berger, qui les fera paître, mon serviteur David, il les fera paître, il sera leur berger. Au verset suivant, v. 24, il mentionne à nouveau le nom de David. Moi, l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux.
Réfléchissez bien sur ce passage. "David a vécu 1000 ans avant l’arrivée de Jésus-Christ". Quant au prophète Ézéchiel, il est apparu 500 ans plus tard. Alors comment le prophète Ézéchiel peut-il rapporter les paroles de l’Éternel en disant que David sera leur berger quand David était décédé depuis 500 ans? Pour la simple raison que cette promesse se rapporte non pas au David qui a tué Goliath, mais à un autre David, un plus grand David, à ce David messianique qui allait instaurer un règne dont la durée n’aura pas de fin. "Ce David, c’est le Christ lui-même". C’est pourquoi le Seigneur Jésus peut citer ce passage et l’appliquer directement à sa situation. Il voulait démontrer qu’il était en train de réaliser une prophétie de l’A.T. "Il voulait aussi indiquer que ceux qui se trouvaient avec lui n’avaient pas à craindre "la désapprobation" de Dieu en cueillant des épis un jour de sabbat".
Suite: Plus grand que le temple...
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