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jeudi 24 avril 2014

Jésus et la Samaritaine. "Jean.4".




4.1
Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean.
4.2
Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient ses disciples.
4.3
Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.
4.4
Comme il fallait qu'il passât par la Samarie,
4.5
il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.
4.6
Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure.
4.7
Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit:Donne-moi à boire.
4.8
Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.
4.9
La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. -
4.10
Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.
4.11
Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive?
4.12
Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux?
4.13
Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif;
4.14
mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
4.15
La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.
4.16
Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici.
4.17
La femme répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari.
4.18
Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.
4.19
Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète.
4.20
Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
4.21
Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
4.22
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
4.23
Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
4.24
Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.
4.25
La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
4.26
Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle.
4.27
Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle?
4.28
Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens:
4.29
Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?
4.30
Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.
4.31
Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange.
4.32
Mais il leur dit: J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.
4.33
Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger?
4.34
Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre.
4.35
Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.
4.36
Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
4.37
Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne.
4.38
Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
4.39
Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m'a dit tout ce que j'ai fait.
4.40
Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours.
4.41
Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole;
4.42
et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.

Méditons...

Ce n'est pas seulement pour des gens estimés, comme Nicodème, que Dieu a donné son Fils unique. Ce merveilleux «don de Dieu» (v. 10) a été fait gratuitement aux pécheurs les plus misérables. Quel tableau nous avons ici! Dans son abaissement inconcevable, le Fils de Dieu est assis sur le bord de ce puits, vraiment homme, éprouvant la fatigue et la soif. Et pourtant Il ne pense qu'au salut de sa créature. Une femme s'approche, et voyez comment Jésus s'y prend pour gagner sa confiance. Il lui demande un service, et se met à sa portée en lui parlant de ce qu'elle connaît. Avide de trouver le bonheur, cette femme a bu à bien des eaux décevantes dans ce monde. Elle a cherché ce bonheur auprès de cinq maris. Toujours elle a eu «de nouveau soif». Mais le Sauveur connaît pour elle une «eau vive» dont Il est Lui-même la source (v. 10, 13, 14; comp. Jér. 2. 13, 18 et 17. 13 ). Sans en comprendre la nature, la Samaritaine s'attend à Lui pour recevoir ce don extraordinaire. Toutefois il est nécessaire que le Seigneur mette d'abord le doigt sur ce qui n'est pas en règle dans la vie de cette femme (v. 16 à 18). Car on ne peut être heureux tant que la lumière de Dieu n'a pas pénétré dans la conscience. La grâce en Jésus est inséparable de la vérité (ch. 1 v. 17 ).


Le tout premier enseignement du Seigneur à cette pauvre Samaritaine concerne non pas sa conduite, mais l'adoration, excellente fonction qui est celle de tous les croyants. Où,quand et comment la louange doit-elle être présentée? La religion de formes et de cérémonies étant mise de côté, l'heure était venue — et elle est maintenant — d'un culte en esprit et en vérité. À qui et par qui doit-il être rendu? Non plus à l'Éternel, le Dieu d'Israël, mais au Père, selon la relation toute nouvelle qui est celle des enfants de Dieu. C'est à eux qu'il appartient dorénavant de présenter la louange. Ils sont appelés de vrais adorateurs. Vous qui avez été cherchés dans ce but, allez-vous priver le Seigneur du fruit de son travail?

Toute à ce qu'elle vient d'entendre, la femme abandonne sa cruche et se hâte d'aller faire connaître dans la ville Celui qu'elle a rencontré. Quant aux disciples, ils montrent leur incapacité d'entrer dans les pensées de leur Maître. Ses forces et ses joies, Jésus les puisait dans la communion de son Père (v. 34), et dans les perspectives qui étaient devant Lui. Déjà Il discernait la moisson future: la multitude de ceux qu'Il allait racheter (v. 35; comp. Ps. 126. 6 ).

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