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jeudi 31 octobre 2013

Définir la justice... 2/8

Après avoir mentionné ce mot ‘justice’ plusieurs fois, il nous faut maintenant le définir clairement. Comment devons-nous comprendre l’action d’accomplir la justice? Fondamentalement, "il s’agit d’obéir à tout ce que Dieu a commandé et de vivre selon les attentes de Dieu à l’égard de son peuple". Ainsi dans la Bible, la justice pourrait se définir par une relation juste tant avec Dieu qu’avec les hommes. Il s’agit d’un mot très pratique dans les Écritures. Il se rapporte à la vie, à nos relations. La justice, a rapport avec une relation juste de l’homme avec Dieu et avec ses semblables.

Vous vous souviendrez de la réponse de Jésus lorsqu'un scribe lui demanda ce qu’il pensait être le plus grand commandement dans la loi. "Jésus répondit" en disant que tous les commandements de la loi pouvaient se résumer en une seule phrase : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée … et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ceci constitue aussi l’essence de la justice. La justice est une question de relation, de relation juste. Et la Bible nous dit "que cette relation juste se vit dans l’amour que nous exprimons dans nos rapports avec Dieu et les hommes". Nous aimons Dieu de tout notre être, notre cœur, notre âme, et notre pensée. Et nous aimons notre prochain comme nous-mêmes. Nous traitons nos semblables de la même manière que nous le ferions pour nous-mêmes.

Le Seigneur Jésus fit la requête auprès de Jean le Baptiste de se faire baptiser afin d’accomplir toute justice, de faire tout ce qui est juste. Pourquoi? Parce que Dieu l’a commandé. Il s’agit d’une ordonnance de Dieu. Et toute ordonnance divine a une incidence directe sur nos relations avec lui et nos relations avec nos semblables. Chaque commandement de la Bible concerne soit notre relation avec Dieu, soit notre relation avec autrui. On n’a qu’à prendre l’exemple des Dix Commandements. Que remarque-t-on sur le plan relationnel? On observe que tous les Commandements se rapportent à notre relation avec Dieu et avec notre prochain. On ne peut pas désobéir à la Parole de Dieu sans que notre relation avec Dieu et avec nos semblables en souffre.

Et la première préoccupation de Jésus alors qu’il débutait son ministère terrestre concerne précisément cette question de relation juste. Il faut rétablir une relation juste avec Dieu et avec les hommes. Cet appel de Jésus nous force à faire face à un bouleversement majeur dans notre vie. Le point de départ de ce renversement de situation est la repentance. Jésus prêchait la repentance car il s’agit du point tournant où une vie menée dans le péché se transforme en une vie se distinguant par la droiture. La repentance fait en sorte qu’il se produit un changement de cap de 180 degrés dans la vie d’un individu. Au lieu de vivre "dans le péché, on décide désormais de se tourner vers une vie remplie de justice".
A suivre...

Repentez-vous... 1/8

J’aimerais vous inviter à ouvrir votre Bible en prêtant attention à un verset dans l’évangile de Matthieu. Il s’agit de Matthieu 4.17. Voici ce qu’on lit.
Matthieu 4.17. Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche.

Prêcher la repentance

Considérons ce verset dans son contexte. Au verset 12 de ce même chapitre, nous apprenons que Jean le Baptiste disparut de la scène parce que le roi Hérode l’avait fait mettre en prison. Cet emprisonnement marquera plus ou moins la fin du ministère de Jean le Baptiste. Comme vous le savez, Hérode ordonnera qu’on le décapite, quelque temps plus tard, dans sa prison. Suite à l’arrestation de Jean le Baptiste, nous voyons que Jésus commence son propre ministère. C’est comme si, le drapeau tombant des mains de Jean, Jésus l’attrapa et prit la relève. À partir de ce moment, sa mission avait débuté. Il est écrit ici en Matthieu 4.17 que dès lors, i.e. après que Jean eut été livré, Jésus commença à prêcher.

Que contenait le message qu’il prêchait? Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. Voilà qui est intéressant car voyez-vous, Jésus prêchait exactement le même message que Jean le Baptiste. Si vous jetez un coup d’œil à Matthieu 3.2, Matthieu nous apprend que Jean prêchait dans le désert de Judée en disant, Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. C’est exactement ce que Jésus dit quelques versets plus tard en Matthieu 4.17.Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Remarquable, n’est-ce pas? Jean le Baptiste et le Seigneur Jésus prêchaient exactement le même message du salut à la différence bien sûr que Jésus apporta le message avec beaucoup plus de profondeur et d’autorité.

Se tourner vers la justice

Donc Jésus prêchait la repentance. Repentez-vous. Ce sont les premiers mots que nous entendons de Jésus quand il débuta son ministère dans la Galilée. Mais de quoi doit-on se repentir? Qu’est-ce que Jésus entend par ‘repentance’? Essentiellement, la repentance se définit par un changement de mentalité où on se détourne du péché pour se tourner vers la justice. Selon la perspective biblique, 
"la repentance se rapporte à un changement radical de direction dans lequel on se détourne du passé vécu dans le péché pour s’appliquer à vivre maintenant dans la justice".
J’aimerais aujourd’hui vous parler du sujet de la justice. Et pour ce faire, je me propose de vous présenter ce sujet du point de vue du salut. La justice est un thème fondamental du christianisme. Laissez-moi vous dire tout de suite que la justice doit obligatoirement se retrouver dans la vie de tout croyant. S’il n’en est pas ainsi, si la justice ne fait partie du caractère du chrétien, celui-ci n’a pas le droit de professer une foi en Christ. C’est aussi simple et radical que cela. Nous y reviendrons.

"Souvenez-vous de cet incident quand Jésus et Jean le Baptiste se sont rencontrés pour la première fois. Jésus demanda à Jean la permission de se faire baptiser. Mais Jean voulut s’opposer à cette idée. Il ne se considérait pas digne d’un tel acte. Mais Jésus insista". Il dit en Matthieu 3.15, … Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice… Ainsi, Jésus disait à Jean, ‘Accepte de me recevoir dans ton ministère de baptême.’ La raison? … car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice… Le souci qui occupait l’esprit de Jésus concernait "son désir d’accomplir toute justice". Et remarquez le caractère complet de cet accomplissement. Jésus ne s’intéressait pas qu’à la justice, mais à toute la justice.

Ce souci de la justice faisait tellement partie de la personnalité de Jésus qu’on l’appelle tout simplement ‘le Juste’ en 1.Jean 2.1. Il a accompli toute justice "en se soumettant au baptême de Jean, le plus grand se soumettant au ministère du plus petit". 
Et il prêcha le message de la justice en invitant les gens à se repentir, en leur demandant de se détourner du péché pour se tourner plutôt vers la justice.
A suivre...

mercredi 30 octobre 2013

Le plus petit et le plus grand... 5/5

Regardons maintenant Matthieu 5.19.

Matthieu 5.19. Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.

Il y a deux types d’individus qui sont mis en contraste dans ce verset. Il y a d’abord celui qui viole les commandements, plus précisément celui qui défait les ordonnances de Dieu. Le mot grec traduit ici par le verbe ‘violer’ se retrouve en Jean 1.27 où Jean le Baptiste avoue qu’il n’est pas digne de délier la courroie de la sandale de Jésus. Délier, défaire, desserrer, relâcher la pratique des commandements, c’est ce qu’on entend par ‘violer’ l’un de ces plus petits
commandements. Celui-là est appelé le plus petit. L’autre type d’individu est celui qui obéit aux préceptes divins en les enseignant et en les mettant en pratique. Celui-là est appelé grand dans le royaume des cieux.

Quelle leçon retire-t-on de ce verset? Nous apprenons par ce passage que dans le royaume des cieux, tous ne sont pas considérés sur le même pied d’égalité. Il existe une différence dans la grandeur spirituelle de chacun. "Certains brillent comme le soleil. D’autres dégagent une lumière plutôt faible". Qu’est-ce qui fait la différence? Comment mesure-t-on la qualité d’une personne sur le plan spirituel? Réfléchissons bien à cette question. Vous serez  déclarés ‘grands’ ou ‘petits’ dans le royaume des cieux selon votre obéissance aux commandements. Le degré d’observance de la loi de Dieu constitue la mesure de la spiritualité de quelqu'un  Voilà une leçon qui a des conséquences pratiques immédiatesIl se peut que cette conclusion offusque un peu. J’entends déjà certains dirent, ‘Pourquoi ambitionner pour être le plus grand? Faire partie du royaume des cieux me suffit amplement. Je suis déjà sauvé et je me contente du don gratuit de Dieu.’ "C’est faire preuve d’une fausse modestie spirituelle". "Les Saintes Écritures n’enseignent pas ce genre d’humilité, si on peut appeler cela de l’humilité". Regardez l’intensité de Paul. Paul cherchait avec vigueur à être le plus grand, et non pas le plus petit. En 1.Corinthiens 9, il écrit que plusieurs font la course mais qu’un seul gagne le prix. Et Paul était de ceux qui voulaient remporter le prix. Courez de manière à l’obtenir, écrit-il dans sa lettre. On ne peut certainement pas appeler cela de la modestie. Il y a dans cette exhortation une intensité spirituelle qui ne cachait pas ses ambitions. Paul ne pouvait pas se contenter que d’être sauvé. Il était déterminé à courir de manière à gagner la couronne impérissable. "Il voulait engager toutes ses énergies pour plaire à Jésus. C’est ainsi que s’exprimait la grandeur spirituelle de cet homme".

Ce qui sont honnête avec soi-même, on doit reconnaître qu’il y a dans le cœur de chacun un désir implicite à être grand, à être le meilleur. Et il n’y a rien de mal à cela. Par contre, la motivation qui nous pousse à rechercher ce qui est grand peut être soit de nature charnelle ou spirituelle. Savez-vous ce qui motive un croyant à vouloir grandir spirituellement plutôt que de se contenter simplement de faire partie de la famille de Dieu? L’intensité de son amour pour Dieu fait toute la différence. "Je suis disposé à accomplir tout ce qu’il me demande afin de lui plaire. C’est pourquoi je cherche à obéir aux ordonnances de Dieu".

Je prie le Seigneur qu’à l’intérieur de nos églises, tous et chacun se soucient de viser haut dans le royaume des cieux, "offrant rien de moins que le meilleur de soi-même à Dieu".

Paul et la loi... 4/5

Les écrits de Paul sur la loi viennent renforcir ce que Jésus a déjà enseigné dans les évangiles. Dans la lettre aux Romains, Paul donne 3 qualificatifs à la loi. Il dit que la loi est sainte (Romains 7.12). La loi est spirituelle (Romains 7.14). Et la loi est bonne (Romains 7.16). Voilà donc trois adjectifs que Paul utilise pour qualifier la loi. La loi est sainte, spirituelle, et bonne. Comment peut-on penser abolir ce que la Bible déclare être sainte, spirituelle, et bonne?

Lorsque Paul affirme que le chrétien n’est plus sous la loi, il faut comprendre qu’il fait allusion à la dispensation de la loi. La dispensation de la loi correspond à l’ancienne alliance. Nous ne sommes plus dans l’ancienne alliance, mais plutôt dans la nouvelle alliance, la dispensation de la grâce. En Romains 6.14, on peut lire, Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. On a ici le contraste "de deux dispensations, celle de la loi et celle de la grâce". Donc le fait que le croyant ne soit pas sous la loi ne doit pas nous amener à conclure qu’il ne doit plus tenir compte de la loi. C’est encore Paul qui dit en 1.corinthiens 9.21, …et pourtant je ne suis pas moi-même sans la loi de Dieu, "mais sous la loi de Christ… Vous voyez la nuance"? Nous ne vivons pas dans la dispensation de la loi, mais nous ne sommes pas non plus sans la loi de Dieu.

Par ailleurs, Paul parle de l’accomplissement de la loi à plusieurs endroits dans ses lettres. Prenons par exemple Romains 13.10 où il écrit (et je cite), …"l’amour est donc l’accomplissement de la loi". Il répète la même chose en des termes presque similaires en Galates 5.14. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Toute la loi trouve son accomplissement dans cette seule parole : "aimer". Vous voyez que Paul ne fait que reprendre "ce que Jésus a déjà enseigné", à savoir que la loi doit être comprise selon ce qui constitue son essence. Et "l’essence" de la loi est contenue dans un seul commandement, celui d’aimer. "Aimer Dieu et aimer son prochain".

Paul nous demande d’aimer car en obéissant à ce commandement, nous accomplissons la loi. Il n’a jamais dit que la loi n’existait plus. Certes, il affirme que nous ne sommes pas justifiés par les œuvres de la loi. Mais c’est une toute autre question. Bien que notre justification ne provienne pas des œuvres de la loi, nous ne sommes pas sans la loi de Dieu. "La loi nous aide à aimer selon la volonté de Dieu".
A suivre...

Accomplir la loi... 3/5

La justice qui était contenue dans la loi, parfois de façon sous-entendue, Jésus va maintenant l’accomplir en la révélant explicitement dans toute sa splendeur. Il veut faire ressortir toutes les nuances de la loi que Dieu avait en tête à l’origine. À cet égard, un théologien  (Dr. John Scott  a dit que  ‘Jésus accomplit la loi en nous montrant l’aspect radical de la justice de Dieu.’ Et à première vue, il y a de quoi en frémir. Elle est si radicale que si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous ne pourrez pas entrer dans le royaume des cieux.

Prenons l’exemple du 7ième Commandement, Tu ne commettras pas d’adultère. Dans la mentalité de l’A.T, l’adultère se définissait strictement par des critères physiques. Ainsi on considérait qu’il y a eu adultère seulement s’il y a eu un rapport sexuel, et donc physique, en dehors des liens du mariage. Maintenant, le Seigneur Jésus reprend ce commandement de l’A.T et en dégage tout son sens. Ce que Dieu considère comme étant un adultère ne se limite pas à l’acte sexuel. Quiconque regarde une femme au point de nourrir le désir de coucher avec elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. (Matthieu 5.28).

Le Seigneur Jésus est venu accomplir la loi en enseignant l’esprit et la lettre de la loi. Ainsi, en parlant de ce commandement sur l’adultère, il nous dit que le péché ne se manifeste pas toujours sous une forme physique. Il peut exister dans un état qui échappe à la vue et à la connaissance des êtres humains. Mais Dieu peut le voir car son regard pénètre le cœur de l’homme. À partir du moment où  vous avez regardé une femme au point de vouloir la retrouver dans votre chambre à coucher, vous avez déjà commis un péché aux yeux de Dieu. Dieu s’attend à ce que notre justice s’exprime tant dans notre comportement qu’au niveau de notre vie intérieure.
A suivre...

Définir la loi... 2/5

En lisant cette déclaration de Jésus, Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes, il s’avère nécessaire de définir correctement ce que notre Seigneur désigne par ‘loi’. Nous allons décrire le sens de ce mot ‘loi’ en utilisant les propres paroles de Jésus. C’est en Matthieu 22.34-40 que Jésus parle à nouveau de ‘la loi et les prophètes.’ Dans ce fameux passage, nous voyons un scribe questionner Jésus dans l’intention de lui tendre un piège. Il lui demanda, Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Et voici la réponse de Jésus.

Matthieu 22.37. Jésus lui répondit : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée".
38 C’est le premier et le plus grand commandement.
39 "Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même".
40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.

L’esprit de la loi peut se résumer à l’intérieur de ces deux commandements. Il s’agit d’aimer le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, toute ton âme, et toute ta pensée. Et aussi d’aimer ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. C’est ici que nous retrouvons la même expression ‘la loi et les prophètes.’ Je ne suis pas venu pour abolir la loi ou les prophètes. En réponse à ce scribe, Jésus affirme que toute la loi, si on la considère du point de vue de son essence, doit être comprise sur la base de ces deux commandements : aimer Dieu de tout son cœur, âme, et pensée, et aimer son prochain comme soi-même.

Lorsque nous comprenons la loi de cette manière, nous réalisons avec plus de discernement que certes la loi ne peut pas être abolie. Non seulement ne peut-elle pas être supprimée, mais on peut dire aussi que l’esprit de cette loi constitue l’essence même du christianisme. Si vous mettez la loi à la poubelle, c’est tout le christianisme que vous jetez à la poubelle.

Donc la loi signifie que Dieu nous demande de l’aimer de tout notre être et d’aimer notre prochain comme soi-même. Ceci n’a jamais été aboli. En fait, ces deux commandements sont au centre de l’enseignement de Jésus.

Vous voyez que la vie chrétienne suit la loi du tout ou rien. Souvenez-vous du plus grand commandement, tout ton cœur, toute ton âme, toute ta pensée. Toute ta personne. La Bible ne connaît pas de chrétien à temps partiel. C’est tout ou rien. On marche selon la loi de Dieu ou autrement, on oublie la loi au complet. Il y a ici une exigence qui n’accepte "aucun compromis". C’est en ces termes que Dieu décrit le niveau d’engagement du croyant. Et si loi exige l’engagement de toute la personne, la venue de Jésus introduit un christianisme qui n’en demande pas moins. ‘Non seulement je ne suis pas venu pour abroger la loi, mais je suis venu pour l’accomplir.’
A suivre...

Je suis venu pour accomplir la loi... 1/5

Regardons ce passage. Il s’agit de Matthieu 5.17-20. Ici, le Seigneur Jésus fait la déclaration suivante :

Matthieu 5.17. Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
18 En vérité je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
19 Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
20 Car je vous le dis, si votre justice n’est pas supérieure à celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Le maintien de la loi de Dieu

En écoutant ces paroles de Jésus, nous pouvons facilement constater le point sur lequel notre Seigneur veut insister. Jésus dit ici, ‘N’allez surtout pas croire que je sois venu pour supprimer la loi. Je ne suis pas venu pour abroger ce qui est écrit dans la loi.’ Il est important de se remémorer régulièrement cette déclaration de Jésus car il semble qu’on ait tendance à l’oublier. Chaque génération a eu sa part de croyants qui ont voulu enseigner que la loi n’avait plus sa raison d’être. ‘Nous sommes maintenant dans la dispensation de la grâce,’ disent-ils, ‘et nous n’avons plus à nous préoccuper de la loi.’

Ce courant de pensée a eu un impact négatif sur la vie de l’église. Il y a eu une tendance à négliger et à prendre à la légère la loi de Dieu. L’exhortation à observer et à pratiquer tous les commandements de Dieu perdait ainsi beaucoup de son sens. Chacun pouvait marcher selon sa propre justice et sans la loi, il est difficile de dire à quelqu'un qu’il ne marche pas sur le droit chemin. Ainsi, il y avait un risque constant d’abaisser le niveau moral et spirituel de la vie chrétienne.

Qu’on se le dise, même avec la venue de Jésus et la nouvelle alliance qu’il nous apporta, la loi n’a pas disparu. ‘Je ne suis pas venu pour abolir la loi, mais pour l’accomplir.’ Comprenons bien ces paroles de Jésus. Il nous dit, ‘Ne vous imaginez pas que je sois venu pour réduire les exigences morales de la vie chrétienne. La justice du chrétien doit continuer à caractériser sa marche avec Dieu. N’allez surtout par croire qu’on n’a plus à se soucier du péché sous prétexte que la grâce de Dieu est avec nous. On ne peut pas continuer à marcher impunément dans le péché et s’imaginer qu’on ira au paradis.’

Le Seigneur Jésus s’est lié d’amitié avec les publicains et les pécheurs. Mais cela ne veut pas dire qu’il approuvait leur manque de valeur morale. Il n’a pas abaissé les normes de la justice divine afin de les rendre plus accessibles aux pécheurs. Bien au contraire. Son intention était de les sauver. Et pour ce faire, il devait les conduire vers une vie dont la justice devait surpasser celle des scribes et des pharisiens.
A suivre...

mardi 29 octobre 2013

La croix fait vivre... 5/5

Voyez-vous maintenant le lien qui existe entre l’épée et la croix? Elles sont toutes les deux des instruments de mort. L’épée tue et la croix tue aussi. Mais le parallèle ne s’arrête pas là. Le Seigneur Jésus peut se servir d’un instrument de mort pour en faire un instrument de vie. À cet égard, on peut dire que Jésus utilise la croix dans le but de faire vivre. L’A.T nous donne quelques exemples de ce concept. Prenons le cas du Deutéronome 32.39. Dans ce verset, Dieu parle de lui-même en disant, C’est moi qui fais mourir et qui fais vivre; quand j’ai frappé, c’est moi qui guéris. L’Éternel fait mourir et il fait vivre. Il fait mourir avec l’intention de faire vivre. Les mêmes mots apparaissent en 1Samuel 2.6 lorsque Anne, la mère du prophète Samuel, prononce ces paroles,L’Éternel fait mourir et il fait vivre. Et c’est exactement ce que Dieu va accomplir par la croix. Il va faire mourir et ensuite il va faire vivre.

Nous avons mentionné dans le troisième point que la croix tue. Ici au quatrième point nous allons voir que la croix fait vivre. Le N.T y fait déjà allusion en Luc 2.34 lorsque Siméon fait cette étonnante prédiction. Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël. ‘Cet enfant (i.e., par la croix de Jésus) provoquera la chute (la mort) et le relèvement (la résurrection) de beaucoup de gens en Israël.’ Cette phrase est riche en signification. L’idée de la division et de la mise à mort de même que celle de faire vivre sont toutes contenues dans une seule et même phrase. La présence du Christ en Israël divisera la nation car le message de la croix ne sera pas accepté par tous. Certains se relèveront. D’autres n’arriveront pas à se relever. Le salut est exprimé ici dans le mot ‘relèvement,’ anastasis. En grec, il s’agit d’un mot dont le verbe signifie, ‘se relever à nouveau,’ ou ‘être remis sur ses pieds.’ La Bible l’utilise principalement pour parler de la résurrection (anastasis). En fait, à chaque fois qu’on le retrouve dans le N.T, c’est toujours en rapport avec la résurrection. Voyez-vous, on ne peut pas parler de relèvement sans qu’il y ait d’abord une chute. Il n’y a pas de résurrection sans au préalable passer par l’expérience de la mort. C’est exactement ce que Siméon avait prophétisé. Certains tomberont et ne se relèveront jamais. Ceux-là seront condamnés. D’autres tomberont mais ils se relèveront pour marcher en nouveauté de vie. Ceux-là partageront la vie de résurrection de Christ pour toute l’éternité.

Paul écrit en Corinthiens 1.18 que la parole de la croix est la puissance de Dieu par laquelle nous obtenons le salut. La puissance de Dieu nous sauve par le sang de Jésus sur la croix, i.e. par sa mort. Puis à la fin de l’épître aux Galates, Paul dit, Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! Ici encore nous constatons que la croix tue et qu’elle fait vivre. ‘J’ai été crucifié par la croix de mon Seigneur. Cette croix a fait de moi un crucifié pour le monde. Mais Dieu m’a redonné une nouvelle vie par cette même croix. Je suis maintenant vivant en Jésus-Christ.’
La croix, tout comme l’épée, sépare. La croix, tout comme l’épée, expose. La croix, tout comme l’épée, tue. La croix, tout comme l’épée de l’Esprit (Éphésiens 6.17), fait vivre puisqu'elle nous libère de l’emprise du péché. Nous comprenons maintenant le sens des paroles de Jésus quand il dit, ‘Je suis venu apporter l’épée.’ Cette épée désigne la croix. Jésus est venu apporter la croix sur la terre afin de réconcilier tous les hommes avec Dieu. Paul écrit en Colossiens 1.20 que Jésus a fait la paix par le sang de sa croix. Le moyen employé pour établir la paix entre le genre humain et Dieu a été le sang de Jésus versé à la croix. C’était la seule façon de régler la question du péché à l’entière satisfaction de Dieu. Étant purifiés de nos péchés, nous pouvons maintenant nous réjouir de l’espérance qui est placée devant nous.

La croix qui tue... 4/5

Mais il y a d’autres aspects de la croix qu’il faut connaître et ceci nous amène au troisième point. Non seulement la croix divise les hommes, non seulement transperce-t-elle nos cœurs pour en révéler les pensées profondes, mais elle entraîne la mort. En d’autres mots, la croix tue. Elle pénètre notre cœur jusqu'à nous faire mourir. Retournons au passage en Luc 2.35. Une épée te transpercera l’âme. Ici Siméon prédit à Marie que son enfant sera une très grande source de souci. La peine qu’elle éprouvera sera comparable à la douleur causée par une épée qui transpercerait son cœur.

Cette image ne laisse aucun doute sur l’intensité de la douleur que Jésus causera à sa mère. Mais à quoi la prophétie de Siméon fait-elle référence précisément? Une épée te transpercera l’âme. Réfléchissez sur ces mots. ‘Tu ressentiras une douleur si vive que tu auras l’impression qu’une épée te transperçait le cœur.’ À quel moment une épée a-t-elle transpercé l’âme de Marie? Au moment où elle se trouvait au pied de la croix, pleurant la mort de son fils. Il était déjà assez pénible pour Marie de voir son fils constamment confronté à des gens qui voulaient lui faire du mal. Mais rien ne pourrait se comparer à la douleur qu’elle a ressentie lors de la crucifixion. Elle a vu son fils pendu à une croix, le corps meurtri, la respiration haletante, mourant petit à petit. Ces heures d’agonie ont été pour elle une épreuve pouvant se comparer à une épée qui lui transpercerait le cœur. La croix de Jésus l’a atteint directement au cœur. C’est la croix que Siméon avait annoncée à Marie. Nous pouvons constater que même dans cette prophétie, l’épée représente la croix.

Que se passe-t-il lorsqu'une épée transperce votre âme? Votre âme meurt. Vous mourrez. L’épée tue. De même, la croix entraîne la mort. La parole de Dieu déclare que la croix va transpercer votre âme et vous tuera. Voilà des mots plutôt crus, n’est-ce pas? Celui qui désire suivre Jésus devra accepter de perdre sa vie en prenant la croix. Il donne tout à Dieu, y compris sa vie. Il renonce à vivre pour sa satisfaction personnelle et se met au service de Christ. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera (Matthieu 10.39). Quiconque tente de garder sa vie en s’éloignant de la croix, en s’évitant la souffrance d’une existence entièrement consacrée au Seigneur, découvrira qu’il a perdu son âme pour l’éternité. Il n’a pas été digne de Christ. C’est pourquoi Jésus dit dans ce même passage, Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi (Matthieu 10.38).L’action de prendre la croix symbolise le reniement de soi, c’est-à-dire que notre moi meurt par dévouement pour Christ. Jésus exige que nous lui soyons fidèles dans tous les aspects de notre vie et il veut nous faire comprendre que la décision de le suivre conduit inévitablement au reniement de soi, au sacrifice de sa propre vie.

Ainsi l’épée tue. La croix tue. Elle met fin à notre ancienne vie de pécheur. Lorsque la puissance de Dieu transforme une personne, il se produit une véritable métamorphose. Dieu ne fait jamais les choses à moitié. Il n’a pas l’intention de sauver les hommes en changeant simplement quelques traits de personnalité qui font défaut. Dieu est intéressé à un renouvellement complet de la personne. Il veut faire de chaque personne qui vient à lui une nouvelle créature. Mais la nouvelle vie ne peut pas apparaître sans que l’ancienne vie de péché ne s’éteigne. L’épée doit donc supprimer notre ancienne vie avant que nous puissions naître de nouveau.

C’est d’ailleurs cette vérité que nous évoquons lors du baptême. Par le baptême, nous sommes ensevelis avec Christ afin de partager sa mort. Tout ce que nous étions dans notre vie ancienne est maintenant mort et enterré. Notre vieil homme est crucifié avec lui afin que notre nature pécheresse soit détruite. Et tout comme Christ a été ramené d’entre les morts, nous aussi nous avons reçu une nouvelle vie. Mais notez bien ceci. Nous ne pouvons pas marcher en nouveauté de vie si nous ne mourons pas d’abord au péché. Sans la mort, il n’y pas de nouvelle vie. Dans l’évangile de Jean, Jésus le dit en ces termes, Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12.24). La mort est nécessaire pour que le grain de blé puisse donner la vie. Et nous mourrons lorsque la croix pénètre notre cœur. La croix de Christ tue notre nature pécheresse, brisant ainsi la domination du péché sur nous.
A suivre...

lundi 28 octobre 2013

La croix expose... 3/5

Donc l’épée possède la propriété de diviser. Quelle autre action fait-elle? Elle met au grand jour ce qui n’est pas habituellement visible. Je pense par exemple au scalpel du chirurgien qui coupe au travers de la paroi abdominale, mettant au jour les intestins. Cette ouverture permettra au médecin de trouver l’appendice atteint d’inflammation et de la retirer du corps. De la même façon, la croix a le pouvoir de percer le cœur de sorte que les pensées intimes des hommes sont révélées au grand jour. Son action est telle que les mobiles et les sentiments cachés de notre cœur sont étalés devant Dieu.

C’est ce que Luc 2.35 nous révèle. S’adressant à Marie, Siméon dit, Et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. Les pensées du cœur de bien des gens seront révélées par l’épée, par la croix. Siméon affirme que les pensées cachées de plusieurs seront mises en pleine lumière par la prédication de Jésus. Voyez-vous, on pourrait comparer le message de la croix aux rayons X. L’évangile, à la manière des rayons X, pénètre dans les endroits les plus profonds de notre être et nous révèle notre condition spirituelle. Nous constatons alors avec douleur que nous sommes tous des pécheurs. Mais la constatation de cette réalité nécessite l’intervention de la croix. Tant et aussi longtemps que la croix n’aura pas transpercé notre cœur, nous ne verrons pas notre état de pécheur et encore moins notre besoin de l’aide de Dieu.

Vous savez, certains individus rejettent l’évangile parce qu’ils se considèrent comme de bonnes personnes. Ils insistent sur le fait qu’ils n’ont jamais tué qui que ce soit. Ils ne trichent pas. Ils ne font pas de mal à personne. Avec une telle perspective de soi, il n’est pas étonnant qu’ils ne voient pas la pertinence de l’évangile dans leurs vies. Ils se disent, ‘Je ne fais rien de mal. Pourquoi me parles-tu du salut? De quoi ai-je besoin d’être sauvé?’ Croyant marcher sur le chemin de la justice (i.e. de leur propre justice), ils entretiennent la conviction qu’ils n’ont pas besoin de Dieu. Si vous avez l’impression d’être sans reproche aux yeux des hommes, il est tout à fait naturel de penser qu’il n’y a rien à corriger. Pourquoi changer quand tout va bien?

‘Je suis venu apporter l’épée.’ Nous remercions Dieu pour la croix! Voyez-vous la gloire qui émane de la croix? Cet instrument est capable de percer notre âme, révélant ainsi la nature dépravée de notre personne. On pourrait la comparer à la lame dont se sert un médecin pour pratiquer une incision dans un abcès et drainer tout le pus, i.e. toute la ‘saleté’ qu’elle contient. Nous comprenons alors la sombre description que donne l’A.T de la nature humaine. Il est écrit en Jérémie 17.9 que le cœur de l’homme est ‘tortueux et méchant.’ Aux yeux de Dieu, tous les hommes sont corrompus par le péché. Nous ne l’aurions jamais cru si la croix n’avait pas transpercé notre cœur. Lorsque la croix pénètre mon cœur, je découvre avec honte et grande tristesse mon état de pécheur. Comment ai-je pu commettre tous ces tors sans même les reconnaître pendant si longtemps?

Vous voyez que le chemin conduisant à la sainteté ne peut être emprunté sans éprouver de la douleur car il nous contraint à faire face à nos péchés. Si vous vous livrez à une attentive introspection et surtout si vous permettez au message de la croix de se faire entendre dans votre cœur, toute notion de pureté personnelle disparaît. Loin de nous le sentiment d’être moralement purs. Cette constatation m’incite à ne plus jamais critiquer mon prochain pour ses fautes. Je ne peux faire autrement que de dire comme le collecteur d’impôts, ‘O Dieu, je suis désolé. Je suis vraiment désolé. Aie pitié de moi, qui suis un pauvre pécheur.’ C’est ça la gloire de la croix.

Loin d'être une paix universelle... 2/5

Regardons attentivement les paroles de Jésus. Nous verrons qu’il n’y a pas vraiment de problème. Souvent les problèmes d’interprétation surviennent lorsque nous essayons de comprendre la parole de Dieu d’une manière superficielle. Le Seigneur n’a pas dit, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix.’ Il dit plutôt, Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre. Vous voyez la différence? Il n’est pas venu apporter la paix sur cette terre. En d’autres mots, il n’est pas venu pour réformer la structure sociale de ce monde. Il n’est pas venu apporter une paix sociale à un monde qui vit dans le péché.

Les Juifs croyaient fermement qu’avec la venue du Messie, il y aura une période de paix mondiale. Il est probable que leur conviction reposait sur des passages comme Ésaïe 9.5-7 ou Zacharie 9.9-10. Il est écrit en Ésaïe, Car un enfant nous est né … À l’accroissement de son empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin. Zacharie parle du Messie en ces termes. Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut … Et il annoncera la paix aux nations, et dominera d’une mer à l’autre, et depuis le fleuve jusqu'aux bouts de la terre.

Il n’y a pas si longtemps, certains chrétiens propageaient l’idée d’un ‘évangile social.’ Ils croyaient qu’en dispensant aux hommes la bonne éducation, on parviendrait à transformer pour le mieux la structure sociale de notre monde. ‘Si nous pouvions enseigner l’évangile à tout le monde,’ pensaient-ils, ‘la société pourrait s’améliorer. Les hommes pourraient alors vivre dans un monde meilleur.’ Avec une telle façon de penser, l’évangile devient un outil éducatif dont on se sert dans l’espoir de changer les hommes. Malheureusement cette perspective ne tient pas compte du problème universel du péché. La nature humaine est entachée par le péché et ce n’est pas l’éducation chrétienne qui va la rendre plus pure. On ne peut pas changer le cœur de l’homme en utilisant l’évangile comme matière pédagogique. Il faut une intervention beaucoup plus profonde que cela. Il faut une influence qui s’exercerait à la racine même du problème de l’homme. Il est écrit dans l’A.TIl n’y a point de paix pour les méchants (Ésaïe 48.22). Le monde est méchant. La société est corrompue par le péché et cette force est à l’œuvre dans le cœur de tous les hommes. Comment peuvent-ils avoir la paix? Les méchants ne peuvent pas avoir de paix. Les hommes feront la guerre tant et aussi longtemps que le péché existera dans ce monde.

Jésus ne peut pas apporter la paix dans le monde tel qu’il existe actuellement. Cependant il apporte la paix à ceux qui reconnaissent leurs péchés et qui vont vers Dieu pour demander le pardon. C’est à ces gens aux cœurs contrits, et non pas au monde en général, que Jésus promet d’apporter la paix. Ainsi il est venu établir la paix entre Dieu et les hommes, et les hommes entre eux, i.e. ceux qui, en Christ, ont confessé leurs péchés et obtenu le pardon divin. La Bible parle fréquemment d’offrir la paix aux hommes (Luc 2.14; 7.50; 8.48; 10.5-6; Actes 10.36; Éphésiens 2.13-17). Il faut bien comprendre qu’à chaque fois, cette paix est présentée comme étant le privilège exclusif de ceux qui ont accepté le salut. Et puisque la plupart des hommes rejetteront l’évangile, la paix que propose Jésus lors de sa première venue sur terre ne peut pas être universelle.

Le mal doit être chassé avant que la paix puisse prévaloir. Ce monde ne connaîtra pas la paix tant et aussi longtemps que le cœur de l’homme n’aura pas changé. Et comment le cœur de l’homme peut-il être changé?  Un changement fondamental se produit au moment où la croix apparaît dans sa vie, et plus précisément lorsque la croix de Jésus transperce son cœur.

A suivre...

dimanche 27 octobre 2013

Une intrigante déclaration.... 1/5

Le Seigneur Jésus a répété à maintes reprises que tous ceux qui font le choix de le suivre seront tôt ou tard persécutés. En Matthieu 10.34-36, il le dit en ces termes.

Matthieu 10.34/36. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.

Jésus décrit ici l’objet de sa mission sur terre. ‘Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.’ À première vue, une telle déclaration nous étonne. ‘Est-ce possible que Jésus ait dit une telle chose?’ Certains chrétiens la trouveront même embarrassante car Jésus donne l’impression d’être favorable à l’utilisation de la force pour régler les conflits. Si Jésus avait dit, ‘Je suis venu apporter la paix sur terre,’ il n’y aurait pas eu de problème. Il est bien plus ‘logique’ pour le Fils de Dieu de venir parler de paix plutôt que d’affrontement. Mais lorsque nous relisons ce passage, nous devons nous rendre à l’évidence que Jésus ne parle pas de paix. Il dit clairement, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix. Ma mission est d’apporter l’épée.’ Qu’est-ce que cela signifie? Jésus est-il vraiment venu pour semer la discorde et provoquer la dispute? Cela ne ressemble guère au langage d’un leader spirituel. La religion est supposée susciter la paix, et non pas créer des conflits.

Et pour compliquer les choses, il semble que partout ailleurs dans le N.T, il est question de paix. En Luc 10.6, le Seigneur dit aux disciples qu’il envoie en mission, ‘Proclamez l’évangile aux hommes de paix.’ Un homme de paix est une personne dont le cœur est réceptif à la Bonne Nouvelle. Lorsqu'il entend la parole de Dieu, il l’accueille avec joie. Donc en Luc 10, les disciples avaient reçu l’instruction de consacrer leur temps à partager l’évangile aux hommes de paix. Or en Matthieu 10, nous lisons que Jésus n’avait pas pour mission d’apporter la paix.

Par ailleurs, Jésus dit en Jean 14.27, Je vous laisse la paix. Je vous donne ma paix. ‘Ma paix ne ressemble en rien à celle que le monde donne.’ Or si Jésus affirme qu’il nous donne sa paix, comment peut-il dire d’un autre côté qu’il n’est pas venu apporter la paix?

En Éphésiens 6.15, Paul parle de l’évangile en l’appelant ‘l’évangile de paix,’ ou encore ‘la Bonne Nouvelle de la paix.’ S’il en est ainsi, comment Jésus peut-il déclarer qu’il n’est pas venu apporter la paix? Il est venu annoncer l’évangile à un monde perdu et cet évangile est un évangile de paix. Il semble y avoir une contradiction.

A suivre...

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