Mais il y a d’autres aspects de la croix qu’il faut connaître et ceci nous amène au troisième point. Non seulement la croix divise les hommes, non seulement transperce-t-elle nos cœurs pour en révéler les pensées profondes, mais elle entraîne la mort. En d’autres mots, la croix tue. Elle pénètre notre cœur jusqu'à nous faire mourir. Retournons au passage en Luc 2.35. Une épée te transpercera l’âme. Ici Siméon prédit à Marie que son enfant sera une très grande source de souci. La peine qu’elle éprouvera sera comparable à la douleur causée par une épée qui transpercerait son cœur.
Cette image ne laisse aucun doute sur l’intensité de la douleur que Jésus causera à sa mère. Mais à quoi la prophétie de Siméon fait-elle référence précisément? Une épée te transpercera l’âme. Réfléchissez sur ces mots. ‘Tu ressentiras une douleur si vive que tu auras l’impression qu’une épée te transperçait le cœur.’ À quel moment une épée a-t-elle transpercé l’âme de Marie? Au moment où elle se trouvait au pied de la croix, pleurant la mort de son fils. Il était déjà assez pénible pour Marie de voir son fils constamment confronté à des gens qui voulaient lui faire du mal. Mais rien ne pourrait se comparer à la douleur qu’elle a ressentie lors de la crucifixion. Elle a vu son fils pendu à une croix, le corps meurtri, la respiration haletante, mourant petit à petit. Ces heures d’agonie ont été pour elle une épreuve pouvant se comparer à une épée qui lui transpercerait le cœur. La croix de Jésus l’a atteint directement au cœur. C’est la croix que Siméon avait annoncée à Marie. Nous pouvons constater que même dans cette prophétie, l’épée représente la croix.
Que se passe-t-il lorsqu'une épée transperce votre âme? Votre âme meurt. Vous mourrez. L’épée tue. De même, la croix entraîne la mort. La parole de Dieu déclare que la croix va transpercer votre âme et vous tuera. Voilà des mots plutôt crus, n’est-ce pas? Celui qui désire suivre Jésus devra accepter de perdre sa vie en prenant la croix. Il donne tout à Dieu, y compris sa vie. Il renonce à vivre pour sa satisfaction personnelle et se met au service de Christ. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera (Matthieu 10.39). Quiconque tente de garder sa vie en s’éloignant de la croix, en s’évitant la souffrance d’une existence entièrement consacrée au Seigneur, découvrira qu’il a perdu son âme pour l’éternité. Il n’a pas été digne de Christ. C’est pourquoi Jésus dit dans ce même passage, Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi (Matthieu 10.38).L’action de prendre la croix symbolise le reniement de soi, c’est-à-dire que notre moi meurt par dévouement pour Christ. Jésus exige que nous lui soyons fidèles dans tous les aspects de notre vie et il veut nous faire comprendre que la décision de le suivre conduit inévitablement au reniement de soi, au sacrifice de sa propre vie.
Ainsi l’épée tue. La croix tue. Elle met fin à notre ancienne vie de pécheur. Lorsque la puissance de Dieu transforme une personne, il se produit une véritable métamorphose. Dieu ne fait jamais les choses à moitié. Il n’a pas l’intention de sauver les hommes en changeant simplement quelques traits de personnalité qui font défaut. Dieu est intéressé à un renouvellement complet de la personne. Il veut faire de chaque personne qui vient à lui une nouvelle créature. Mais la nouvelle vie ne peut pas apparaître sans que l’ancienne vie de péché ne s’éteigne. L’épée doit donc supprimer notre ancienne vie avant que nous puissions naître de nouveau.
C’est d’ailleurs cette vérité que nous évoquons lors du baptême. Par le baptême, nous sommes ensevelis avec Christ afin de partager sa mort. Tout ce que nous étions dans notre vie ancienne est maintenant mort et enterré. Notre vieil homme est crucifié avec lui afin que notre nature pécheresse soit détruite. Et tout comme Christ a été ramené d’entre les morts, nous aussi nous avons reçu une nouvelle vie. Mais notez bien ceci. Nous ne pouvons pas marcher en nouveauté de vie si nous ne mourons pas d’abord au péché. Sans la mort, il n’y pas de nouvelle vie. Dans l’évangile de Jean, Jésus le dit en ces termes, Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12.24). La mort est nécessaire pour que le grain de blé puisse donner la vie. Et nous mourrons lorsque la croix pénètre notre cœur. La croix de Christ tue notre nature pécheresse, brisant ainsi la domination du péché sur nous.
A suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire