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dimanche 24 novembre 2013

Entrez par la porte étroite "Suite..."

Le passage parallèle en Luc rapporte le même enseignement qu’en Matthieu mais avec des mots encore plus frappants. Au lieu de la phrase Entrez par la porte étroite, Luc écrit, Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite (Luc 13.24). Le mot grec pour le verbe "s’efforcer" est agonizomai. On devinera qu’il est à l’origine du mot français "agoniser". Agonizomai est un mot utilisé dans le contexte des jeux olympiques de ce temps. "S’efforcer" signifie que les athlètes pratiquaient leur sport avec toute l’énergie dont ils disposaient. Que ce soit à la course ou au combat, ils faisaient tous les efforts possibles pour gagner. L’énergie dépensée était si grande qu’à l’issue de la compétition, "ils étaient presque qu’à l’agonie". On voit que ce mot décrit un effort intense. Il suffit d’imaginer le sprinter qui court ses 100 mètres ou le gladiateur qui se bat dans l’arène pour préserver sa vie. Ils fournissent tout l’effort dont ils sont capables. Jésus a choisi d’employer ce même mot pour parler de notre admission dans son royaume. "Faites tout votre possible pour entrer dans le royaume de Dieu".

Ceci étant dit, nous devons inévitablement nous poser quelques questions. Est-ce que cela signifie qu’un homme peut être sauvé par les efforts qu’il fournit? Est-on en train d’enseigner un salut par les œuvres? Ne sommes-nous pas sauvés par la foi seule? Ce sont d’excellentes questions et elles méritent certainement d’être soulevées. Ces questions ont ceci en commun : "elles semblent présumer que la foi, les œuvres et les efforts sont incompatibles". Il est tout à fait vrai que personne ne peut franchir la porte étroite sans l’assistance de la grâce de Dieu. Tout le monde est d’accord là-dessus. D’un autre côté, il est tout aussi vrai que la grâce divine ne tombe pas sur vous comme la pluie tombe sur le sol, sans demander votre avis. "Elle respecte votre personne". La grâce de Dieu doit être désirée. On doit la demander et la recevoir "en toute humilité". Certains chrétiens semblent présenter le salut comme si la porte conduisant au royaume de Dieu était une trappe. Vous marchez dessus, vous tombez dans le vide et vous vous retrouvez soudainement au ciel.

Le Seigneur Jésus nous dit, "Si vous demandez, on vous donnera. Si vous frappez à la porte, on vous ouvrira". La porte du royaume des cieux "s’ouvrira à nous quand nous crions à l’Éternel pour notre salut". Mais une fois la porte ouverte, nous devons entrer. "Dieu ne nous poussera pas dans le dos pour nous forcer à y entrer". Il n’y a personne non plus pour nous tirer par la manche et nous emmener à l’intérieur. C’est à nous que revient la décision d’entrer".

Nous constatons ainsi une participation concomitante de Dieu et de l’homme dans le processus du salut. "La grâce de Dieu n’enlève en rien la responsabilité de l’homme". Dieu, dans un geste miséricordieux, "nous ouvre la porte. C’est ce qu’on appelle la grâce de Dieu". Personne ne peut défoncer cette porte si elle est fermée. Par ailleurs, lorsqu’elle est ouverte, nous devons entrer. "Ceci requiert une réponse de notre part". Nous devons prendre une décision personnelle de passer par la porte. Or cette porte est étroite. Elle est difficile à franchir. Nous devons nous humilier devant Dieu. Nous devons nous débarrasser de tous les fardeaux qui alourdissent nos épaules. Tout le poids du péché doit être mis de côté.

A suivre : Rechercher Dieu de tout notre cœur...

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