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samedi 9 novembre 2013

Ne pas s'entêter...

Ayant établi le parallèle, on doit se poser cette question : Qu’est-ce qui est à la fois spirituel, saint, pur, parfait, et qui n’a pas de prix? Dans le contexte de notre passage, il est clair que le Seigneur Jésus fait référence à l’évangile du royaume des cieux. Cette chose sacrée, présentée en parallèle avec une perle, représente la bonne nouvelle du règne de Dieu. On l’appelle la "parole de la justice" en Hébreux 5.13 parce qu’elle nous enseigne à vivre une vie juste.

Réfléchissons à tout ce que nous venons de dire. Une autre question se présente. S’il est vrai que les chiens et les pourceaux symbolisent les incroyants dont la nature n’a jamais été régénérée par Dieu, et qu’il n’est pas permis de leur donner ni des perles ni des choses saintes, devrait-on alors conclure que cette métaphore nous interdit de proclamer l’évangile à ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ? Certes non! Ce serait une conclusion absurde. La Bible entière instruit le croyant à profiter de toutes les circonstances opportunes pour partager la bonne nouvelle. "Les chrétiens ont reçu le mandat d’aller partout dans le monde pour faire des disciples parmi tous les peuples". Cette mission implique nécessairement la proclamation de l’évangile du royaume aux incroyants.

Alors que doit-on conclure de ce verset? Quelle leçon pratique peut-on en tirer? Dit de façon explicite, Jésus nous donne le commandement suivant : "Ne vous servez pas de l’évangile si vous allez tout simplement le jeter aux pieds de ceux qui se glorifient dans leur comportement dégradant comme les chiens qui retournent à leur vomissement". N’utilisez pas les précieuses perles que contient l’évangile si c’est pour les lancer à ceux qui se vautrent dans le péché comme les pourceaux. Pourquoi pas? Parce qu’ils ne savent pas reconnaître la valeur de l’évangile. Ils la considèrent comme de la pure folie. Les chiens et les pourceaux ne représentent pas que des incroyants. "Ce sont des incroyants qui ont eu l’occasion d’entendre la bonne nouvelle et qui ont décidé de la balayer d’un revers de la main". Il se peut même qu’elle ait suscité la colère de certains d’entre eux. On ne doit pas abuser de la parole de Dieu ni en faire un sujet de moquerie. "Il faut faire preuve de discernement quand nous partageons la bonne nouvelle avec d’autres".

Comment peut-on savoir si nous avons affaire à un chien ou à un pourceau? Vous ne pourrez pas les identifier avant de leur avoir présenté l’évangile. Tous devraient avoir la chance d’entendre la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Mais une fois proclamée, si sa proclamation soulève une forte résistance, alors le Seigneur Jésus nous dit, "N’insistez pas. Ne les poussez pas à croire en Dieu. Ne leur jeter pas des perles précieuses s’ils n’en veulent pas."

Il est inutile d’expliquer le christianisme à une personne dont la seule intention est de critiquer et de ridiculiser les chrétiens. Cela ne conduit à rien sauf à la frustration. Dans nos efforts d’évangélisation, il faut savoir quand arrêter et reconnaître qu’en insistant davantage, on ne fait qu’éveiller le mépris des incroyants à l’égard des chrétiens. "Jésus nous demande de ne pas forcer la note". Il avait déjà communiqué ce principe aux apôtres quand il les envoya pour la première fois en mission. Jésus leur dit d’avance qu’ils rencontreront deux types de personnes. "Certaines se montreront réceptives à leur message. D’autres s’y opposeront". Et il leur donne le conseil suivant, ‘Si vous prêcher la parole de Dieu à un endroit et qu’on la repousse, alors quittez les lieux. "Sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds" (Matthieu 10.14). En réagissant de la sorte, les disciples montraient qu’ils ne désiraient plus maintenir de lien avec eux. Ils ne voulaient même pas que la poussière de leur maison ou de leur ville soit attachée à leurs pieds. Voilà une attitude plutôt sévère, n’est-ce pas?

L’apôtre Paul a également appliqué ce principe durant ses voyages missionnaires. Lors de son premier voyage, certains juifs considéraient avec jalousie le succès de Paul et de Barnabas. "Ils essayèrent de leur mettre des bâtons dans les roues en contredisant leur prédication". Paul et Barnabas répliquèrent en disant, C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens (Actes 13.46). Plus tard, les juifs inciteront les autorités de la ville à les chasser de leur milieu. En guise de protestation, nous lisons que "Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds". (Actes 13.51).

Paul réagit de façon similaire durant son deuxième voyage. Lorsque les juifs se mirent à lui faire obstruction, Paul secoua la poussière de ses pieds et leur dit, Que votre sang retombe sur votre tête! J’en suis pur. Dès maintenant, j’irai vers les païens (Actes 18.6).

Dans ces exemples, nous voyons Paul se détacher de ceux qui rejetaient son message. "Puisque vous vous jugez indignes de l’évangile, je me tourne désormais vers les païens. Je ne vous annoncerai plus la parole de Dieu. À partir de maintenant, je vais apporter les perles précieuses pour les autres peuples."
A suivre...

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